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La pollution de l’eau
La pollution des l’eau est souvent due à l’infiltration de divers polluants dans les eaux des rivières, des lacs, des nappes phréatiques. Elle se produit lorsque des polluants pénètrent directement ou indirectement dans l’eau. On retrouve cette pollution lorsque les eaux en question ne sont pas traitées par les systèmes de traitement des eaux. On y retrouve donc des substances nocives pour la santé humaine.
Dans la plupart des cas, la pollution de l’eau douce reste invisible. Car les polluants sont dissous dans l’eau. Mais il y a des exceptions : les détergents moussants, ainsi que les produits pétroliers flottant sur les surfaces et les eaux usées non traitées sont quant à eux bel et bien visibles. En outre, il existe plusieurs polluants naturels. Les composés d’aluminium présents dans le sol pénètrent dans le système d’eau douce par des réactions chimiques. Ou lors d’inondations qui emportent les composés de magnésium présent dans le sol des champs de cultures. Par ailleurs, c’est ce qui cause d’énormes dégâts dans les populations de poissons.
La pollution créée par l’homme
Cependant, la quantité de polluants naturels est négligeable par rapport à celle produite par l’homme. Des milliers de produits chimiques aux effets imprévisibles, dont beaucoup sont de nouveaux composés chimiques, pénètrent chaque année dans les cours d’eau. On y trouve des concentrations élevées de métaux lourds toxiques tels que le cadmium, le mercure, le plomb, le chrome, de pesticides, de nitrates et de phosphates, de produits pétroliers, de tensioactifs, de médicaments et d’hormones qui peuvent se trouver dans l’eau, mais peuvent également se retrouver dans l’eau potable ! De plus, on sait qu’il y a jusqu’à 12 millions de tonnes de pétrole qui se déversent chaque année dans les mers et les océans à cause de l’extraction offshore mais aussi de la marine marchande.
Les pluies acides contribuent également dans une certaine mesure à la concentration de métaux lourds dans l’eau. Les pluies acides peuvent dissoudre les minéraux qui se trouvent dans le sol. Ce qui entraîne une augmentation des ions de métaux lourds dans l’eau.
Le rejet d’eaux usées non traitées dans les sources d’eau entraîne une pollution microbiologique de l’eau. L’Organisation mondiale de la santé (OMS) estime que 80 % des maladies dans le monde sont causées par une qualité d’eau inappropriée et des conditions insalubres. Dans les zones rurales, le problème de la qualité de l’eau est particulièrement grave, environ 90 % de tous les habitants des zones rurales du monde utilisent constamment de l’eau polluée pour boire et se laver.
Les sources de pollution de l’eau :
Pollution des rivières par les sédiments insolubles :
Les polluants pénètrent dans l’eau douce de diverses manières : par déversement délibéré, par fuite ou par déversement accidentel.
La plus grande source potentielle de pollution n’est autre que l’agriculture. Elle occupe près de 80 % des terres de certains pays. Une partie du fumier animal non traité qui recouvre le sol s’infiltre dans les sources d’eau douce.
En outre, les agriculteurs de certains pays épandent chaque année 2,5 millions de tonnes d’azote, de phosphore et de potassium sur le sol. Une partie de ces engrais finissent dans l’eau douce. Certains d’entre eux sont des composés organiques persistants qui pénètrent jusque dans la chaîne alimentaire et causent des problèmes environnementaux.
Les eaux usées
Les eaux usées rejetées par les fermes aquacoles constituent une menace croissante pour les eaux douces. Et ce, en raison de leur utilisation généralisée de produits pharmaceutiques pour lutter contre les maladies des poissons.
La sylviculture et le drainage à ciel ouvert sont des sources de pollution qui rejettent de grandes quantités de substances qui finissent par pénétrer dans l’eau douce, on y trouve principalement le fer, l’aluminium et le cadmium. À mesure que les arbres poussent, l’acidité du sol forestier augmente et les fortes pluies produisent un ruissellement très acide qui est préjudiciable, voire dangereux pour la faune.
Une fois dans la rivière, le lisier peut provoquer une grave catastrophe écologique, car sa concentration est 100 fois plus élevée que celle des eaux usées traitées dans les stations d’épuration.
La pollution atmosphérique de l’eau douce est particulièrement néfaste. Ces polluants sont de deux types : les polluants grossiers (cendres, suie, poussières et gouttelettes de liquide) et les gaz (dioxyde de soufre et dioxyde d’azote). Ils sont tous issus d’activités industrielles ou agricoles. Lorsque ces gaz se combinent avec l’eau dans une goutte de pluie, des acides concentrés – acides sulfurique et nitrique – sont formés.
Répartition des polluants
De petites quantités de déchets déversés sur le sol sont dissoutes par la pluie et pénètrent dans les eaux souterraines. Puis dans les cours d’eau locaux. Les déchets liquides pénètrent plus rapidement dans les sources d’eau douce. Les solutions de pulvérisation des cultures perdent leur activité lorsqu’elles entrent en contact avec le sol, pénètrent dans les rivières locales où sont lessivées dans le sol et pénètrent dans les eaux souterraines. Jusqu’à 80 % de ces solutions sont gaspillées. Car la plupart d’entre elles ne font que pénétrer dans le sol.
Le temps nécessaire pour que les contaminants (nitrates ou phosphates) du sol pénètrent dans les eaux souterraines n’est pas connu avec exactitude, mais dans de nombreux cas, ce processus peut prendre des dizaines de milliers d’années. Les polluants qui pénètrent dans l’environnement à partir des installations industrielles sont appelés effluents et rejets industriels.
La pollution des eaux souterraines est de plus en plus importante. Avec l’aide de la technologie moderne, les populations utilisent de plus en plus intensivement les eaux souterraines, les épuisant et les polluants. La construction privée de logements et de petites entreprises avec un approvisionnement en eau autonome se développe rapidement autour des villes. Par exemple, dans certaines régions du monde, 50 à 200 puits de différentes profondeurs sont forés chaque jour. Pour diverses raisons (souvent dû au manque de connaissances). Toutefois, la grande majorité des puits sont exploités sans respecter les règles d’utilisation de ces sources d’eau. Cela entraîne une pollution locale rapide des eaux souterraines dans cette région.
Identifier le niveau de contamination et de pollution de l’eau
La contamination peut être indiquée par des signes tels que des poissons morts. Mais il existe des méthodes plus sophistiquées et moins radicales pour la détecter. La contamination de l’eau douce est mesurée par au moins 15 indicateurs afin de pouvoir placer l’eau dans l’une des classes de contamination. L’un des indicateurs est la demande biologique en oxygène (DBO). La quantité spécifique d’oxygène consommé par les organismes aquatiques pour oxyder les impuretés pendant un certain temps. Cet indicateur fournit une estimation du degré de pollution de l’eau par des composés organiques biodégradables.
Métaux lourds
Le plomb est présent dans l’eau douce sous forme dissoute. Une source de contamination par le plomb est souvent constituée par les plombs de pêche qui sont régulièrement rejetés lors de l’emmêlement des lignes de pêche. Les cygnes souffrent beaucoup du plomb, avalant les plombs en même temps que les algues. Elle reste dans l’estomac des oiseaux, se dissolvant progressivement et provoquant leur mort. Un « cou cassé », lorsque les muscles ne peuvent pas tenir le long cou d’un oiseau et que celui-ci meurt lentement de faim en conséquence. C’est un signe d’empoisonnement au plomb. Un autre métal lourd, le cadmium, pénètre lui aussi dans l’eau douce et affecte les poissons et, à travers eux, pénètre dans le corps humain.
Législation
Les lois demeurent être un outil efficace pour la prévention de la pollution. Mais il est difficile de les faire appliquer. Une nouvelle initiative internationale l’initiative « pollueur-payeur ». Cel semble donc idéale dans son raisonnement mais elle reste rarement efficace. L’Organisation mondiale de la santé (OMS) a publié des recommandations sur les niveaux de pollution acceptables. Par exemple, les niveaux de cadmium dans l’eau ne doivent pas dépasser 0,003 mg/l.
L’Angleterre a probablement été le premier pays au monde à adopter une loi sur la pollution des rivières. Depuis que le roi Richard Ier Cœur de Lion a signé la première charte de la Tamise dès 1197.
Aujourd’hui, la Communauté européenne émet des directives sur la qualité de l’eau. Mais les gouvernements européens ne sont pas pressés de satisfaire à ces exigences. Ainsi, en 1992, 9 des 12 États membres de l’UE dépassaient le niveau de nitrates dans leurs masses d’eau. Selon la nouvelle législation, tous les membres de l’UE devaient, avant 2002. Et ainsi, mettre en place des stations d’épuration spéciales pour traiter l’eau destinée à la consommation urbaine et industrielle afin de prévenir la pollution des rivières. Dans la plupart des pays, ce travail a été fait.
La pollution de l’eau dans la législation française
En France, plusieurs lois régissent l’eau dont la loi du 16 décembre 1964 relative au régime et à la répartition des eaux et à la lutte contre leur pollution avec la loi sur l’eau du 3 janvier 1992. Les 2 textes constituent l’un des principaux textes législatifs régissant, en France, la gestion des ressources en eau.
Cette législation est mise en place afin de tenter de combattre la pollution des eaux. Il faut certifier la bonne alimentation des populations du territoire et prenant en compte l’agriculture et l’industrie. Ce groupement de lois régit la totalité des ressources en eau sauf l’eau qualifiée de minérale.
Ces même textes de loi ont ainsi déterminer six circonscriptions administratives associées aux grands bassins hydrographiques en France. Ce sont les agences de l’eau.